Les origines de l’Angora Turc
Le chat Angora turc est une race pure et naturelle originaire de Turquie qui emprunte son nom à la capitale de la Sublime Porte, qui fut rebaptisée Ankara dans les années trente. L’Angora Turc est évoqué par Buffon dans sa monumentale Histoire Naturelle.
C’est entre 1623 et 1630 qu’un Italien, Pietro Delle Valle, remarque ce chat à la fourrure blanche mi-longue, si différent des chats européens à poil court, et l’importe en occident.
L’Angora turc devient vite le chat de la cour des rois de France et tout particulièrement Louis XV. Les nobles européens adoptent ce royal cadeau et le traitent avec grand respect.
On trouve des traces de cet engouement dans l’art pictural. Ainsi, il est mis en scène par le peintre Jean-Jacques Bachelier dans son tableau « Un chat Angora guettant un oiseau ». Plus tard, le peintre Gustave Courbet l’immortalise dans sa toile « L’Atelier du peintre » où il figure auprès de l’artiste et de son modèle.
C’est à la fin du XIXe siècle que la fourrure merveilleuse de l’Angora turc a bien failli causer sa perte! Des éleveurs sont tentés de croiser l’Angora avec d’autres races pour améliorer leur robe, et tout particulièrement celle du Persan.
Les sujets issus de ces croisements, d’une élégance encore plus grande que l’Angora d’origine, concurrencent sérieusement la race. Le Persan le détrône et l’Angora, suprême avanie, est interdit d’exposition. La race a presque disparu au moment de la première guerre mondiale !
Afin de protéger la race de l’extinction, les Turcs vont en interdire l’exportation après la seconde guerre mondiale et mener un programme de sélection et de reproduction dans les zoos d’Ankara et d’Istanbul.
En 1959, un couple d’américains, « les Grant », obtient du zoo d’Ankara l’autorisation d’acquérir un couple : Yildiz et Yildizick.
C’est seulement en 1973 que le Cat Fancier Organisation reconnaît la race.